Le Mozambique s’étend le long de la côte sud-est de l’Afrique, sur l’océan Indien. Ce pays recouvre une superficie de 782 574 km², avec un littoral qui s’étend sur plus de 2 500 kilomètres. Le canal du Mozambique regorge de biodiversité de par des écosystèmes diversifiés, tels que les mangroves, les herbiers marins et récifs coralliens. Toutefois, ces écosystèmes sont menacés par le changement climatique et les pressions économiques locales.
La situation socio-économique du Mozambique

La situation socio-économique du Mozambique est très précaire, c’est l’un des pays les plus pauvres d’Afrique, avec un taux de pauvreté élevé et 90 % de la population vivant avec moins de 2 dollars par jour. Le Mozambique fait face à de nombreux défis, notamment aux tensions politiques et des manifestations liées aux élections, une menace terroriste continue, ainsi qu’une forte vulnérabilité aux catastrophes naturelles, de plus en plus intensifiée par le changement climatique.
Néanmoins, le Mozambique dispose d’importantes ressources naturelles, notamment le gaz naturel, et participe à des initiatives en faveur d’un développement durable. Le pays a créé plusieurs aires marines protégées comme celle de Primeiras & Segundas qui est l’une des plus grandes réserves naturelles côtières du Mozambique. Des organisations internationales comme le Fonds mondial pour la nature (WWF) collaborent pour préserver les écosystèmes marins.
La pêche
La pêche joue un rôle socio-économique important pour le développement du Mozambique, notamment avec le développement de l’aquaculture et l’exportation de crevettes.
Cependant, le Mozambique est confronté à des problèmes de pratique de pêche destructive ainsi que la surpêche des ressources halieutiques. Cela a pour conséquence la perte des récifs coralliens et de la biodiversité marine qui y vit. Les ressources alimentaires des communautés locales sont mises en péril.
La méthode de pêche destructive est illégale. La pêche à la dynamite ou « explosion », est une méthode avec des explosifs qui sont lancés dans l’eau. Ces explosifs tuent les poissons, et causent de nombreux dommages physiques aux coraux et à tout l’écosystème.
Ces pratiques compromettent la durabilité des ressources halieutiques dévastées par les explosifs qui détruisent ces écosystèmes fragiles.
Le Mozambique a mis en place des réglementations pour encadrer les activités de pêche et ainsi préserver les espèces et les écosystèmes marins qui sont menacés. Ces réglementations nécessitent l’implication des communautés de pêcheurs dans la gestion des zones de pêche pour le bon fonctionnement.

Un joyau de biodiversité
D’après le Fonds mondial pour la nature (WWF), 35% des récifs coralliens de l’océan Indien se trouvent dans le canal mozambican, représentant 4% des récifs mondiaux. Les mangroves représentent 5% des mangroves au niveau mondial.
Les écosystèmes tropicaux des mangroves, herbiers marins et récifs coralliens rendent des services écosystémiques pour les communautés locales.
Ces trois écosystèmes interconnectés jouent un rôle essentiel dans l’équilibre des océans.
Les mangroves protègent les côtes contre l’érosion et les tempêtes tout en servant de nurserie pour de nombreuses espèces marines. Elles filtrent également les polluants et libèrent des nutriments essentiels aux herbiers marins.
Les herbiers marins, bien qu’ils ne couvrent que 0,1 % du fond marin, capturent 10 % du carbone océanique et fournissent nourriture et abri aux poissons. En atténuant les courants, ils protègent les récifs coralliens de certaines bactéries nuisibles.
Enfin, les récifs coralliens, qui n’occupent que 0,1 % des fonds marins mais abritent 25 % de la vie marine, jouent un rôle crucial en réduisant l’énergie des vagues. Ils fournissent un habitat pour les poissons et libèrent des sédiments qui nourrissent les mangroves et herbiers marins.
Des écosystèmes menacés
Ces hotspots de biodiversité sont gravement menacés par des pressions locales, ainsi que par des menaces plus globales telles que la surpêche, les pratiques de pêche illégales, la pollution et le changement climatique.

Les aires marines protégées au Mozambique
Définition d’une aire marine protégée AMP : Une aire marine protégée est une zone maritime délimitée, où des mesures de protection sont mises en place pour préserver la biodiversité. L’objectif principal de ces zones est de réduire les impacts de la pression humaine et du changement climatique, tout en améliorant la conservation de la biodiversité marine.
Le Mozambique a mis en place la création de plusieurs aires marines protégées pour préserver la biodiversité marine.
Les réserves les plus connues sont la réserve de Ponta do Ouro située au sud du Mozambique, l’’aire marine protégée de Primeiras & Segundas qui est l’une des plus grandes réserves marines et côtières d’Afrique ainsi que la baie d’Inhambane qui est une initiative communautaire de protection de l’environnement marin.
Ces zones protégées du territoire mozambicain regorgent de biodiversité marine riche et diversifiée, de mangroves, de forêt côtière, d’herbiers marins, de récifs coralliens composés de coraux durs et mous et d’espèces marines qu’il faut préserver pour assurer le développement socio-économique des communautés locales.
Nous menons nos actions au sein d’une aire marine protégée au Mozambique
Le 1er janvier 2025, nous avons agrandi notre réseau de partenaires en s’associant avec le sanctuaire marin Mulala Marine Sanctuary, situé dans la baie de Nacala, une aire marine protégée dédiée à la conservation des écosystèmes marins.
Notre partenaire terrain Mulala Marine Sanctuary œuvre à la préservation et à la protection de la biodiversité de la baie de Nacala. Il a pour action de préserver les récifs coralliens, les tortues marines, les poissons tropicaux, les mangroves ainsi que des actions de nettoyage de la pollution plastique sur les plages.
L’initiative de The Coral Planters au sein du Mulala Marine Sanctuary repose sur des actions de restauration et de sensibilisation des communautés locales.

Action de restauration des récifs coralliens :
Notre action de restauration est essentielle dans cette zone ou la biodiversité marine dont les coraux sont fortement détruits et menacés par les cyclones, le changement climatique, la pollution ainsi que les pratiques de pêche destructive.
Nous mettons en place diverses actions au sein du Mulala Marine Sanctuary pour protéger et restaurer les récifs coralliens. Cela inclut un suivi rigoureux, l’entretien des récifs plantés et la gestion de l’aire marine protégée. L’équipe observe et identifie également la faune marine.
Action de sensibilisation :

En parallèle de l’action de restauration, il est essentiel de sensibiliser les communautés locales à la préservation de leurs zones de pêche et à l’importance de protéger ces espaces pour assurer la pérennité de leurs ressources dans les années à venir. Il est également important de leur faire prendre conscience que les coraux sont des animaux et que leur destruction entraîne la disparition d’un écosystème entier.
L’implication des communautés locales dans la gestion de cette aire marine protégée est un élément clé pour qu’elles se l’approprient. Cette approche garantit non seulement la réussite du projet, mais aussi le retour des ressources halieutiques indispensables à leur activité de pêche ainsi que leur subsistance.
Comment puis-je aider à mon échelle ?
Chacun peut contribuer à la restauration des récifs coralliens en adoptant ou en offrant un corail et/ou un récif à ses proches. En retour, vous recevrez bien plus qu’un simple certificat, une véritable œuvre d’art représentant votre corail, réalisée par l’artiste Lonidia.