COP30 au Brésil : quelles attentes pour la protection des récifs coralliens ?

La COP30 s’est ouverte ce lundi 10 novembre à Belém, au Brésil, avec au programme une nouvelle série de négociations internationales sur le climat et la biodiversité. À chaque édition, les décisions prises influencent directement l’avenir de nombreux écosystèmes marins. Parmi eux, les récifs coralliens, souvent décrits comme les « forêts tropicales de l’océan », figurent parmi les plus vulnérables au réchauffement climatique avec, comme conséquence directe, le blanchissement des coraux.

Pourtant, même si les coraux jouent un rôle essentiel dans la santé de l’océan, ils ne sont pas toujours au cœur des discussions internationales. Dans ce contexte, il est important de faire le point : quelles avancées ont réellement été réalisées pour les récifs coralliens lors des précédentes COP ? Et quelles sont les attentes pour la COP30 ?

Les récifs coralliens : un enjeu climatique sous-estimé

Les récifs coralliens couvrent moins de 1 % des fonds marins, mais abritent environ un quart de la biodiversité océanique. Ils protègent les côtes de l’érosion, soutiennent des millions de personnes grâce à la pêche et au tourisme, et jouent un rôle dans l’équilibre global des océans.

Pourtant, ils figurent parmi les écosystèmes les plus sensibles au changement climatique : 

Une hausse de +1,5°C pourrait causer la disparition de 70 à 90 % des récifs (1),
Les océans pourraient être 150% plus acides d’ici 2100 et menacer directement les écosystèmes marins. La santé des récifs coralliens est donc un indicateur direct du réchauffement. Or, ils restent souvent en arrière-plan lors des grandes négociations internationales.

A lire aussi : Pourquoi la diversité des coraux est essentielle à la santé des océans

Que disaient les précédentes COP sur les coraux ?

COP26 : une alerte claire, mais peu de mesures spécifiques

Lors de la COP26 à Glasgow en 2021, plusieurs scientifiques et ONG ont insisté sur le lien entre la survie des récifs et la limitation du réchauffement global (2). Le message était clair : dépasser 1,5°C condamnerait la majorité des récifs. Cependant, les discussions sont restées principalement centrées sur les engagements carbone, sans décisions spécifiques dédiées aux coraux.

COP27 : avancées limitées pour la biodiversité marine

La COP27 a rappelé l’importance de protéger les écosystèmes marins, mais le bilan pour les coraux est resté modeste. Les discussions ont principalement porté sur les questions d’adaptation et de financement que sur des stratégies ciblées pour les coraux. La France s’est toutefois engagée dans la coalition souhaitant interdire toute exploitation des grands fonds marins.  (3)

COP28 : les écosystèmes marins mis davantage en lumière

À la COP28 à Dubaï, les liens entre océans et climat ont été plus présents dans les débats (4). Les récifs coralliens ont été identifiés comme des écosystèmes particulièrement menacés, nécessitant des actions rapides. Une coalition de fondations philanthropiques, dont Bloomberg Philanthropies, a annoncé la création de l’ORCA : l’Ocean Resilience and Climate Alliance (ORCA). Des fonds financiers ont été levés pour aider le Mangrove Breakthrough et le Coral Breakthrough et soutenir ainsi activement la protection des coraux (5). Malgré cela, aucune mesure mondiale contraignante n’a été adoptée, et les avancées se sont limitées à des déclarations d’intention.

COP30 : quelles attentes pour les récifs coralliens ?

Cette nouvelle Conférence des Parties sur le climat peut être décisive pour l’avenir des récifs coralliens. Dix ans après l’Accord de Paris, la COP30 se tient au Brésil, là où la nature est abondante, entre l’Amazonie et l’Atlantique. Le Brésil avait d’ailleurs bien affiché son ambition de remettre la nature au cœur des débats sur l’action climatique. 

Pour cela il est ainsi nécessaire qu’à présent les États passent des négociations à une mise en œuvre concrète. Ce qui nous semble essentiel : 

  • Renforcer la prise en compte des océans et récifs coralliens. Ils doivent être encore davantage discutés lors des conférences. Et il faudrait que les gouvernements puissent définir, au sein des négociations climatiques, des objectifs clairs pour la préservation des coraux ainsi qu’un calendrier d’actions marines spécifiques.
  • Mettre en lien climat, biodiversité marine et récifs. Comme dit plus haut, les récifs coralliens ont été évoqués lors de précédentes COP, mais souvent en mineur. Pour la COP 30, nous attendons des États qu’ils augmentent les financements dédiés aux écosystèmes marins vulnérables, dont les récifs. Car financer l’océan, c’est financer aussi le climat.

De plus, des solutions fondées sur les mers et océans pourraient contribuer aussi à la mise en œuvre de l’Accord de Paris et du Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal, encore trop dissociés aujourd’hui.  Approche que l’on peut retrouver dans le rapport de La Plateforme Océan & Climat (6).

Si les précédentes COP n’ont pas toujours accordé aux récifs coralliens l’attention qu’ils méritent, elles ont néanmoins posé les bases d’un cadre mondial favorable à leur protection.
La COP30 est une nouvelle occasion d’avancer, en intégrant plus clairement les coraux dans les politiques climatiques et océaniques.

Quel rôle pour les ONG comme The Coral Planters ?

Nous attendons donc beaucoup de cette COP30 qui s’achèvera le 21 novembre 2025. Mais les décisions internationales ne prennent leur sens que si elles se traduisent ensuite en actions concrètes. C’est là que The Coral Planters comme les autres ONG ont un rôle clé.

The Coral Planters, par exemple, contribue à :

  • la restauration active des récifs en plantant de nouveaux coraux, 
  • la sensibilisation du public grâce à son programme Edu’Coral, 
  • la production de données utiles aux chercheurs, 
  • la formation des communautés locales et des visiteurs, 
  • la réduction des pressions locales, comme la pollution ou l’impact humain sur les récifs.

 

Grâce à ces actions, l’ONG devient un acteur essentiel pour transformer les grandes décisions internationales en progrès réels sur le terrain et pour impliquer davantage les citoyens du monde.

Vous êtes une entreprise et souhaitez vous impliquer ? Devenez partenaire 

Vous êtes un particulier et souhaitez devenir bénévole ? Par ici pour nous rejoindre 

Vous avez simplement envie d’adopter un corail et c’est déjà super 🙂

PAR Coral Planters